Publié dans Economie

Salaire minimum d’embauche - La situation à moitié réglée 

Publié le mercredi, 01 mars 2023

En voie de résolution. La question de l’ajustement du salaire minimum d’embauche à 250.000 ariary fait encore des vagues une année après la promulgation de son décret d’application. A l’occasion de l’assemblée générale du groupement des entreprises de Madagascar, hier au Radisson Ambodivona, son président, Thierry Rajaona a tenu à s’exprimer par rapport à la situation. « La question du salaire minimum d’embauche est à moitié réglée dans le sens où les partenaires sociaux, notamment le syndicat des employeurs et les syndicats des employés se sont mis d’accord sur la hausse du salaire minimum d’embauche (SME) à hauteur de 10%.

Le cadre légal en matière de SME stipule que le Gouvernement entérine par voie de décret, ces accords entre les partenaires sociaux. Cet accord a été soumis au ministère du Travail qui n’y a pas émis d’objection tout en expliquant qu’il y a forte à penser qu’au niveau du conseil des ministres, on veuille néanmoins maintenir le paiement de 250.000 ariary selon la décision du président de la République » explique le président du GEM en rajoutant que le groupement demande à ce que l’écart entre les 230.000 ariary décidés par les partenaires sociaux et les 250.000 ariary stipulés en haut lieu soit pris en charge par le Gouvernement. 

Subvention

Pour rappel, suite à la croissance incessante des coûts vivriers, l’Etat a instauré une politique salariale, visant à préparer financièrement les salariés, et progressivement, aux charges nouvelles de la vie actuelle. Ainsi, le salaire minimum à 250.000 ariary pour le secteur privé était uniquement applicable pour l’année 2022, la hausse des salaires prise en charge par les employeurs est maintenue à 9,9%. Pour 2023, et sauf nouvelle décision des partenaires sociaux, le montant du salaire minimum devrait revenir à 217.000 ariary, soit une hausse de 9,9% ainsi que l’ont déjà décidé les partenaires sociaux lors de ce dernier AG. Ainsi, le gap entre le salaire décidé par les partenaires sociaux sera comblé par l’Etat, sous une forme de subvention versée à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPs). L’Etat devrait subventionner à hauteur de 11 200 ariary contre 33 000 ariary pour 2022. Il reviendra au ministère de l’Economie et des Finances de verser sur le compte de la CNaPs les montants que celle-ci lui aura communiqués et que le ministère aura préalablement vérifiés. Pour les autres catégories professionnelles, la hausse décidée par les partenaires sociaux est maintenue à 9,9%. Ainsi, le salaire minimum d’embauche mensuel non subventionné est toujours de 217.000 ariary pour les travailleurs des catégories professionnelles M1 et 1A. Pour les travailleurs des catégories professionnelles OP3 et 5B, le salaire minimum d’embauche est de 358.200 ariary, contre 325.850 ariary en 2021. 

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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